March 15, 2023
Conferences
► Full reference: M.-A. Frison-Roche, "Pourquoi le Droit de la Compliance ?" ("Why Compliance Law?"), in Roman Aydogdu et Hans De Wulf (dir.), Bruxelles, 15 march 2023.
____
🧮Read the full programme of this event
________
Sept. 2, 2021
Interviews
► Référence complète : Frison-Roche, M.-A.,La nouvelle loi de protection des données en Chine est un « anti-RGPD », entretien avec Olivia Dufour, Actu-Juridique, 2 septembre 2021.
____
Les 3 questions posées étaient :
❓ La Chine a adopté fin août une grande loi de protection des données personnelles. Celle-ci est présenté dans les médias comme un équivalent de notre RGPD. Est-ce le cas ?
La réponse est : non.
(lire la réponse développée dans l'entretien)
____
❓ S'agit-il de simples effets indésirables ou bien du but poursuivi par le Législateur ?
La réponse est : Le but du Législateur n'est pas d'armer l'individu contre le pouvoir de l'Etat, c'est au contraire d'accroître le pouvoir de l'Etat, éventuellement contre lui.
(lire la réponse développée dans l'entretien)
____
❓ Si la compliance peut servir les intérêts d'Etats non-démocratiques, c'est donc qu'elle est potentiellement dangereuse ?
La réponse est : elle n'est dangereuse que définie comme "méthode d'efficacité des règles ; il faut définir le Droit de la Compliance par son "but monumental" qui est la protection des personnes. La contradiction de la loi chinoise nouvelle apparaît alors.
(lire la réponse développée dans l'entretien)
____
June 16, 2021
Compliance: at the moment
► Compliance Law is essential for the future of Africa: this is also a lesson from the Juin 2021 G7 Summit in its Infrastructure Plan.
It emerges from the G7 summit which ends on June 13, 2021 in Carbis Bay in the United Kingdom, a common desire to increase infrastructures in Africa, in itself and because otherwise China will do it, and will do it differently.
Compliance Law will be determinant in this common action for three reasons.
First and because the issue is about infrastructures, the construction and the management of infrastructures falling more under Regulatory Law than Competition Law (📕Chevalier, J.-M., Frison-Roche, M.-A, Keppler, J.EPPLER, J.H. et Noumba, P. (ed.), Économie et droit de la régulation des infrastructures. Perspectives des pays en voie de développement, 2009). However, Compliance Law is not a simple process for the effectiveness of rules which are external to it, it is the extension in companies of Regulatory Law. Where companies must implement regulatory goals within themselves, they develop Compliance rules (➡️📝see Frison-Roche, M.A., From Regulation Law to Compliance Law, 2017.
Secondly and because the issue is about Africa, the Rule of Law is sometimes not very solid there. By internalizing Regulatory Law in companies (or even by associating Arbitration with it), Compliance Law makes it possible to get out of this dead end (➡️📝Salah, MM, Conception and Application of Compliance in Africa, in 📕 Frison-Roche, M.-A. (ed.), Compliance Tools, 2021.
Thirdly and because the topic si about China, Compliance Law in its European conception has the Monumental Goal of defending individuals while in its Chinese conception it aims to obtain their obedience to the rules (➡️📝Frison-Roche, M.-A., In China, Compliance Law deploys without, and even against democracy, China seeing Compliance only as an "efficiency process"; in Europe, it deploys with and even for democracy, 2021). On construction sites and in the human management of infrastructures, this changes everything.
G7 members share the first conception.
They must now implement it by their companies and thanks to them, private sector being in alliance with the political authorities which just expressed. Because Compliance Law is an alliance between political authorities and crucial economic operators.
June 14, 2021
Compliance: at the moment
► Do Compliance and Democracy have a relationship? China replies: no. Europe responds and must respond: they are intimate. The definition of Compliance Law is therefore essential.
In an interview of great clarity given in French to the Newspaper Les Echos on June 2, 2021, about Brexit, China and Russia (➡️📝 "Brexit, Chine, Russie : les confidences de la diplomate Sylvie Bermann"), Sylvie Bermann reminds the evolution of China. She sums up the situation as follows: « La Chine ne veut pas dominer le monde, elle veut être la première et surtout qu'on ne puisse pas lui imposer un système, la démocratie » ("China does not want to dominate the world, it wants to be the first and above all that no one can impose on it a system, Democracy,").
This is reflected in China's conception of Compliance Law. If one defines Compliance Law only as a "method" for the effectiveness of rules, consisting of a kind of "Ex Ante enforcement process" leading to 100% effectiveness of regulations by subjects who must show to everyone the respect they have for these regulations and who are rewarded by this proof thus given, then China, in its current use of Law, illustrates exactly this definition: subjects, individuals and companies, prove their "obedience" to rules - whatever the rules" substantial content -, which is evaluated ("rating") and rewarded, in a mechanical reign of the Ex Ante, served by technologies. Democratic mechanisms are not required; they are even disturbed, because they interfere with the efficiency of the system. The technological and purely technocratic conception of Compliance ("Regulation by data", for example) uses the same definition of Compliance Law, which leads to choose algorithms’ efficiency.
Europe must keep going to make another choice: European Compliance was born out of the Court of Justice of the European Union’s case law, in the 2014 judgment, Google Spain (➡️📝CJEU, Google Spain, May 13, 2021), to protect the person by inventing a subjective right: the right to be forgotten, in a digital space with infinite memory. Based on the Rule of Law, Compliance Law is then defined by its Monumental Goals, which are the protection of people and puts the judge at the center. It is the reverse of Chinese mechanics.
Therefore, they are definitions that lead the world: about the definition of Compliance Law by "Monumental Goals", see ➡️📅 the 2021 cycle of colloquia co-organized by the Journal of Regulation & Compliance (JoRC) and its university partners on Monumental Goals; on the technical influence of this definition on "Compliance tools" ➡️📕see Frison-Roche, M.-A., Legal Approach to Compliance Tools: Building by Law the unity of Compliance Tools from the definition of Compliance Law by its "Monumental Goals", 2021.
March 22, 2021
Compliance: at the moment
June 17, 2020
Thesaurus : Doctrine
Full reference: Salah, M. M., The Legal Framework for New Silk Roads: a Globalized Law at the Service of a Global ambition. When China Discovers the Virtues of Globalization of Law, International Business Law Journal, n°3, 2020, p. 319-351
This article is available for Sciences Po's students via the Drive in the folder MAFR Regulation et Compliance
June 30, 2017
Conferences
Référence complète : Frison-Roche, M.-A., La gestation pour autrui en France : quelles incidences pour la famille, in Bevière-Boyer, B. (dir.), colloque international France-Chine, La famille en transformation, Vendredi 30 juin 2017, Chambre des notaires de Paris.
Accéder au programme complet du colloque sur le site du Conseil supérieur du Notariat.
Consulter les slides servant de base à la conférence.
____
La GPA est en droit interdite en France. Elle est en fait pratiquée grâce à sa licéité ou à la tolérance qui en est faite à l'étranger. C'est donc un affrontement quasiment pur entre le Droit et le Fait.
On mesure l'impact direct de la "mondialisation" sur la famille, avec un critère simple : ceux qui ont suffisamment d'argent pour s'offrir le non-respect de la législation dont ils sont les sujets, en allant s'acheter ailleurs le lien juridique de maternité qui leur convient et ceux qui ne peuvent acheter un tel Droit.
Pour ce que l'on sait des pratiques en Chine, l'on va un pas plus loin : ce n'est plus le système juridique qui est acheté - par exemple le système juridique californien - pour obtenir l'enfant convoité ; c'est l'inverse. L'enfant devient un véhicule financier, qui est engendré par une mère porteuse de la nationalité - américaine, qui portera aux parents "d'intention" de faire sortir leur patrimoine vers les États-Unis. L'enfant devient un outil pur de management.
Que fait le Droit français, face à cette froide évolution ?
Le Législateur français ne peut rien faire, car il a déjà parlé, et sa parole est vaine, face à des entreprises qui ont instrumentalisé le Droit International Privé et usé de la technique des "droits subjectifs" (droits de l'enfant innocent, droit à l'identité, droit à la parentalité, etc.) concrétisé par les juges, évitant tout "principe" pour avançant de cas en cas.
Le Droit français veut restaurer l'effectivité du principe de l'interdiction qui protège la filiation, qui est une institution politique, protégeant les faibles et non pas un deal de droit privé.
Il le fait par les juridictions assiégées : arrêts d'assemblée plénière de 2015 ; arrêts à venir de 2017.
Il a vocation à le faire en prenant la voie législative des normes internationales, non pas seule de la disponibilité totale des liens à ceux qui, au cas par cas, s'accordent (Convention de La Haye qui confond à dessein adoption et GPA), mais de la prohibition effective de la cession en continu des femmes, par avance des enfants, et des liens privatisés des filiations maternelles.
____
Mais c'est avant un affrontement politique entre le principe qui demeure intact de l'impossibilité de céder les êtres humains et la volonté des entreprises intermédiaires de le faire.
Le prochain marché, en train de se construire sous nos yeux, est "le marché du matériel humain" : celui du corps des femmes, celui des enfants à naître. C'est le nouvel or noir. Aujourd'hui il n'y a plus d'adoption internationale parce qu'il n'y a plus de demandes d'adoption : un nouveau "marché par l'offre" s'est construit, celui de la GPA. La difficulté vient du fait que ce marché construit par les entreprises intermédiaires, que sont les agences, les cliniques, les médecins et les avocats, personnes n'est contre : ni les demandeurs d'enfants, ni les femmes qui survivent ainsi, ni les enfants qui ne parlent pas ( ces intermédiaires qui s'enrichissent ainsi parlent pour eux).
Le drame est que, pris au cas par cas, la situation est "consentie" par tout le monde, alors que pris globalement la construction d'un tel marché de l'un, rendu possible par l'installation d'une production industrielle d'enfants, suppose la suppression du lien de maternité. Les femmes acceptent par contrat de n'être plus mère de leur enfant, de céder la filiation, de le rattacher par avance à ceux qui le désirent et payer pour cela.
Face à l'ampleur anthropologique que constitue cette disparition de la maternité, qui permet seule la mise en place de l'industrie de l'humain, enrichissant les agences qui se développent sur le numérique, il ne peut y avoir de "GPA éthique", car ce n'est pas l'argent qui corrompt un procédé qui pourrait être en soi licite, qui pourrait être "régulé" par l’État ou le juge : la GPA est en soi une atteinte à l'être humain, et l'Humanité de la femme et l'Humanité de l'enfant.
De fait, elle détruit les populations pauvres, et les femmes des pays pauvres, naguère favorables à la GPA, protestent, lorsque ceux-ci prohibent la GPA par des lois nouvelles (comme le Cambodge par une loi de décembre 2016) car elles veulent consentir à cette industrie qui leur permet de survivre et de nourrir leur autre enfant.
Comment protéger les êtres humains à ce qui les annihile mais ce à quoi ils "consentent", ce dont ils demandent le bénéfice ?
Seul le Politique peut le faire.
C'est pourquoi le Comité d'Ethique, par son avis du 27 juin 2017, a posé la nécessité absolue de renforcer la prohibition de la GPA et de la porter internationalement, demander au Gouvernement et au Chef de l'Etat de porter cela dans un mouvement proprement politique.
Sept. 1, 2016
Thesaurus : Doctrine
Référence complète : Weinstein, S., Legal Risk Management, Governance and Compliance: A Guide to Best Practice from Leading Experts, Globe Business Publishing, 2016.
Présentation du livre en anglais :
In today's globalised business environment, companies face a complex assortment of new and often contradictory laws and regulations.
High-profile corporate scandals involving compliance failures teach us that loss of reputation can have a significant, if not fatal, effect on a company.
International companies recognise this and invest heavily in systems designed to detect and prevent compliance breaches.
However, such systems and controls cannot succeed without the development of a strong compliance culture that secures buy-in from executives, managers, employees, contractors and business partners all at levels.
This title offers cutting edge know-how and guidance for the development and management of a sophisticated legal risk management and compliance operation.
While identifying risks and regulatory challenges, chapters also explore how professionals can manage processes;
The book features chapters on :
June 22, 2016
Blog
Le journal d'actualité économique et financier relate le cas dans son édition du 20 juin 2016.
Comment passer de l'argent d'un pays à un autre sans payer de taxe, ou de droit de succession ou se heurter à une interdiction de sortie de territoire ?
Tout spécialiste vous répondra : il faut utiliser un "véhicule" afin que la nationalité permette à l'intéressé "réel" se réfère déjà au pays dans lequel il désire se rendre.
Le vocabulaire est bien connu en technique financière : on crée une société, qui a la personnalité morale, une "personne morale" donc, qui n'a en réalité pas d'activité économique, qui est un "véhicule" pour un "montage" qui produira à la fin le résultat financier visé au départ.
Mais pourquoi les stratégies financières se contenteraient-elles d'utiliser les performances attachées à la capacité juridique de créer autant qu'on veut des personnalités morales, en constituant par exemple des sociétés ?
Pourquoi ne pas utiliser des êtres vivants ? En les faisant fabriquer pour utiliser à son profit les attributs juridiques que le Droit leur confère ?
Par exemple la nationalité. Puisque la nationalité offre un régime juridique et fiscal si précieux.
Ainsi, comme l'explique parfaitement Les Échos, des cadres chinois se font fabriquer des bébés par des "porteuses" japonaises afin que par ces "véhicules" que sont la mère (qui n'est considérée que comme une "porteuse") et l'enfant (qui n'est lui-même qu'un simple "apporteur" de la nationalité, simple "apporteur" d'un système juridique convoité) la nationalité japonaise puisse être utilisée via le personnalité juridique du bébé qui vient au monde et les fonds transférés au besoin.
L'on s'enfonce de plus en plus dans la régression de l'être humain comme simple matière première : la femme n'est qu'une matière première pour fabriquer un enfant qui lui-même n'est là que pour fabriquer une situation juridique favoriser, pour "porter" un système juridique aux adultes.
"Portage sur portage vaut" désormais pour ces deux êtres humains que sont la mère et l'enfant.
Cela vous choque ?
Vous dîtes qu'il y a "fraude" ? Vous voulez que cela ne puisse se faire ?
Mais on vous répondra que l'enfant est "innocent"... La théorie de la fraude, qui a été utilisée en France, par la Cour de cassation, dans ses arrêts du 13 septembre 2013, a été critiquée comme réactionnaire et exprimant un contrôle admissible de la raison pour laquelle l'on veut avoir des enfants, puis récusée par la Cour européenne des droits de l'Homme.
Ainsi, la réalité apparaît : les femmes utilisées et les enfants fabriquées sont des "véhicules", de la simple matière première.
Voilà la réalité de la GPA.
Nov. 17, 2011
Conferences
Sept. 16, 2010
Thesaurus : 02. Cour de cassation
En 2009, des organisateurs avaient utilisé des cadavres chinois, disséqués et plastinés, pour exposer des postures, notamment sportives. La Cour d’appel de Paris avait interdit l’exposition car la preuve n’avait pas été rapportée que les personnes avaient de leur vivant donné leur consentement. La Cour de cassation, par un arrêt du 16 septembre 2010, a approuvé la solution, mais adopte un tout autre fondement : non plus subjectif (le consentement, la volonté), mais objectif (la dignité humaine). Cela est radicalement différent.
Feb. 14, 2007
Thesaurus : Doctrine
Référence complète : Pinault, M., Les infractions boursières en Asie et dans le pacifique, in Monéger, J. (dir.), La sécurité financière, Société de législation comparée, coll. "Colloques", vol.6, 2007 , p153-157.
Les étudiants de Sciences po peuvent lire l'article via le drive en accédant au dossier "MAFR - Régulation"
Nov. 12, 1993
Conferences
Nov. 12, 1993
Organization of scientific events