Publication : Ouvrage
Collection « Découvertes », éd. Autrement, 2003.
Référence complète : Frison-Roche, M.-A., Les leçons d'Enron. Autour du rapport du Sénat américain, collection "Découvertes", Éditions Autrement, 2003.
L'ouvrage reproduit tout d’abord, traduit en français, le rapport que le Sénat américain a publié à propos de la faillite d’Enron. Le livre établit son analyse par Marie-Anne Frison-Roche qui souligne que cette défaillance particulière est le signal de la faillite de tout un système de contrôle du pouvoir économique et financier, mené par des dirigeants trop ambitieux, une gestion du risque trop audacieuse, des financiers peu scrupuleux et une croyance euphorique dans l’autorégulation.
En contrepoint, des points de vue sont exprimés par des juristes et des économistes.
L’avant-propos est de Claude Bébéar.
La faillite Enron, c’est avant tout la faillite d’un système de contrôle du pouvoir économique et financier. Le rapport du Sénat américain, traduit et reproduit ici pour la première fois, est accablant. : des dirigeants trop ambitieux, des financiers et des administrateurs peu scrupuleux, une croyance partagée et euphorique dans l’autorégulation du capitalisme financier. C’est la révélation d’un aveuglement général, de compromissions collectives de conflits d’intérêts particuliers, c’est l’illusion de la puissance et de la performance du gouvernement d’entreprise et des marchés qui s’effondre.
Il faut donc repenser les règles et les principes du gouvernement d’entreprise : les droits, les devoirs, les contrôles... mais aussi les fonctions de tous les acteurs, dirigeants, actionnaires, fonds de pension, intermédiaires, analystes financiers, autorités de régulation... Et au-delà : faut-il améliorer le dispositif des règles, accroître la circulation, la transparence de l’information... Ne sommes-nous pas dans une remise en cause plus fondamentale ? Faut-il responsabiliser ou pénaliser les acteurs ? Car il est économiquement acquis que l’affaiblissement des pouvoirs est une hypothèse plus désastreuse encore que le pouvoir perverti.
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