Cour Européenne des Droits de l'Homme
Avant la loi du 17 mai 2013, le droit français n'autorise implicitement que les mariages entre un homme et une femme.
En 2004,un mariage est fait par l'officier civil de Bègles au nom de l’État français, malgré l'opposition au mariage notifié par le procureur de la République après la publication des bans. .
Le procureur assigne les mariés en justice aux fins de nullité du mariage. Le Tribunal de grande instance annule le mariage, jugement confirmé par la Cour d'appel de Bordeaux. La Cour de cassation rejette le pourvoi en posant que d'une part « selon la loi française, le mariage est l'union d'un homme et d'une femme » et d'autre part s'il devait en être autrement c'est au Législateur d'en décider et pas aux juges.
En 2007, les deux personnes concernées saisissent la Cour européenne des droits de l'homme pour violation des articles 8, 12 et 14 combinés de la Convention. Ils estiment que refuser le droit au mariage en raison de l'orientation sexuelle est discriminatoire.
Par cet arrêt du 9 juin 2016, la Cour écarte la violation des dispositions alléguées.
L'arrêt pose que les États demeurent libres de n'ouvrir le mariage qu'aux couples de sexe différent.
Il souligne que cela est d'autant plus fondé qu'il n'existe aucun consensus européen sur cette question.
Il souligne non plus d'une façon générale mais d'une façon particulière concernant les deux requérants que, du fait de la loi de 2013, la loi ouvre le mariage aux couples de même sexe, les requérants étant désormais libres de se marier.
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