9 juin 2014
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Une pétition a été élaborée pour obtenir la levée de toutes conditions actuellement posées par le droit français pour qu'une personne accède à la procréation médicalement assistée, notamment le constat médical d'une stérilité physique.
La pétition a pris comme intitulé "Pétition des 343 frauduleuses" en rappel explicite du "Manifeste des 343 salopes" qui eût son rôle dans le changement de législation, le Législateur abandonnant la prohibition pénale de l'avortement pour organiser l'Interruption Volontaire de Grossesse (I.V.G.).
Beaucoup de signatures ont été recueillies comme pétitionnaires, mais aussi en soutien de cette pétition, l'ensemble étant ensuite publié dans la presse quotidienne.
Le but est donc atteint. L'on peut penser que la prochaine étape consistera à frapper à la porte du Législateur pour se prévaloir de ce qui sera présenté comme un "mouvement spontané de l'opinion française" pour obtenir un "progrès de civilisation".
Mais en réalité, cette pétition est un cas d’école de propagande.
Voir ci-dessous
11 janvier 2014
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25 septembre 2013
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20 septembre 2013
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Mise à jour : 17 mai 2013 (Rédaction initiale : 17 mai 2013 )
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Mise à jour : 9 avril 2013 (Rédaction initiale : 4 avril 2013 )
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24 février 2013
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24 février 2013
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Lire une présentation plus détaillée et technique de l'affaire, comprenant le contexte historique, le texte de la décision et l'audience vidéo.
Actuellement le principe de laïcité confronté à la liberté religieuse et les relations entre l’État et la religion sont délicates, notamment parce que l'opinion publique y est plus sensible qu'auparavant, parce que par endroit beaucoup moins tolérante.
Cela explique sans doute en partie la position prise par le Conseil constitutionnel qui tout à fois maintient un dispositif juridique étonnant, par lequel l’État rémunère les ministres du culte, mais pourtant ne s'avance guère sur le fond de la question.
La question juridique est donc technique celle du "droit local" (I). Mais l'intérêt de la décision est dans sa méthode : plutôt que d'ouvrir frontalement la question de la laïcité, les juges ont reconstitué la raison pour laquelle les auteurs même du texte constitutionnel à l'époque (II). Cela vaut désormais guide d'interprétation et la rend actuellement conforme à la Constitution. La décision se justifie sans doute principalement pour ne pas provoquer un débat religieux déjà à vif en France (III).
La méthode d'interprétation peut être reprise.
Lire ci-dessous les développements.
Mise à jour : 27 janvier 2013 (Rédaction initiale : 13 décembre 2012 )
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Mise à jour : 27 janvier 2013 (Rédaction initiale : 9 janvier 2013 )
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Mise à jour : 27 janvier 2013 (Rédaction initiale : 18 janvier 2013 )
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8 janvier 2013
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31 décembre 2012
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L'impartialité du juge est la première exigence de notre État de droit. Elle a valeur constitutionnelle. L'impartialité est tout à la fois un principe et un droit subjectif, puisque, du fait notamment de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'Homme, "chacun a [droit à un tribunal impartial".
A partir de là, on écrit article sur article, on proclame déclaration sur déclaration, on affirme qu'on confère à chacun la protection de ce droit fondamental.
Mais ensuite, quand on arrive sur le terrain, les choses peuvent se retourner, et d'une terrible façon.
En effet, dans cette affaire, l'avocat Maître Alexis Dubruel tenta la récusation de ce juge en formant le 31 octobre 2012 une requête en ce sens devant la Cour d'appel de Lyon. An affirmant que le juge était partial du seul fait que son patronyme est "Lévy" et que le père d'une des parties a pour prénom "Moïse", il montra son antisémitisme et demanda à la justice de l'endosser.
25 novembre 2012
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Les juristes sont restés jusqu'à il y a peu assez silencieux sur la perspective de l'insertion dans l'ordre juridique du "mariage homosexuel". Par une chronique, au nom d'auteur dissimulé (mais pourquoi pas, puisque le projet de loi dissimule aussi son objet par l'appellation de "mariage pour tous), un professeur affirmait que cela n'est pas juridiquement possible car contraire à la Constitution. Depuis, la question est posée sur le terrain juridique.
La question du mariage entre deux personnes du même sexe, dit "mariage homosexuel, est une question qui ne se réduit pas au droit mais est une aussi une question juridique, et le droit lui-même n'est d'ailleurs pas que technique mais traduit des valeurs, des conceptions morales, sociales, des traditions historiques, des contraintes ou choix économiques, des volontés politiques, etc.
Bref, la question du mariage homosexuel est aussi une question de droit.
Parce qu'on confond la question de l'opportunité ou même de la possibilité juridique de faire entrer dans notre système juridique le mariage homosexuel, par le juge (la Cour de cassation ayant affirmé que le faire entrer par la seule voie de son pouvoir d'interprétation des textes aurait été impiéter sur le pouvoir législatif ; le Conseil constitutionnel ayant affirmé que la question de la non-conformité à la Constitution de l'exigence implicite du Code civil actuel du caractère hétérosexuel du mariage relevait de la marge d'appréciation du législateur) et la question tout à fait distincte de l'homosexualité, on semble dire que ceux qui sont favorables à l'indifférence du droit à l'homosexualité (qui est très bienvenu, cela ne regarde pas le droit) doivent de ce seul fait être favorable à ce que les concepteurs du projet de loi ont appelé d'une façon habile mais parfaitement fausse : "le mariage pour tous". Pourquoi dès lors les enfants ne pourraient-ils pas se marier entre eux si "tous" peuvent se marier ? Pourquoi un adulte ne pourrait-il pas épouser un enfant ?
Symétriquement, ceux qui désapprouvent le mariage entre deux personnes du même sexe sont perçus comme étant hostiles aux homosexuels et à l'égalité des droits.
Une fois cette première double séquence figée hélas opérée : "égalité homosexualité - hétéosexualité = approbation du mariage homosexuel" + "désapprobation du mariage homosexuel = volonté de stigmatiser juridiquement les homosexuels, le droit ne devant pas rester neutre concernant le comportement sexuel des individus, l'homosexualité alors ainsi perçue juridiquement en elle-même comme une "déviance" ", on ajoute une seconde confusion.
On estime que la filiation est dans le mariage. On établit, ce qui est exact, que les enfants ne sont pas plus malheureux ni plus heureux avec un couple homosexuel qu'avec un couple hétérosexuel. Un article de Maurice Godelier paru récemment dans le journal [Le Monde->http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/11/17/l-humanite-n-a-cesse-d-inventer-de-nouvelles-formes-de-mariage-et-de-descendance_1792200_3224.html] le rappelle à juste titre. Ainsi, on passe du mariage au lien vertical de la filiation, puis aux relationx de groupe dans la famille.
Dès lors, si quelqu'un est contre le mariage homosexuel, il ne peut évoquer l'intérêt de l'enfant., clé du droit de la famille et par exemple Jean-Paul Cluzel souligne à juste titre dans un interview sur France Inter que les couples homosexuels ne mêlent pas plus les enfants à leur vie sexuelle de couple que les couples hétérosexuels.
Ainsi, les juristes sont "réduits au silence" comme le souligne la presse générale, qui finit par s'étonner de ce silence assourdissant, comme vient de le faire Slate.
Cet article reprend un article paru dans la presse juridque, qui fît grand brut dans le milieu juridique, écrit par un professeur d'universitaire mais qu'il écrivit sous pseudonyme : Lucie Candide. Comme si, alors que l'auteur pourrait en être un homme, dès l'instant qu'il s'agit de famille, il fallait être prendre les traits d'une femme et se présenter comme étant non-dotée d'un savoir technique, le prénom évoquant la première caractéristique, le nom évoquant la seconde (cela fût souvent souligné en sociologie)...
La prise d'un pseudonyme s'explique par le fait qu'affirmer juridiquement que la perspective d'un mariage organisé par le droit entre deux personnes d'un même sexe pose un problème juridique indépassable, c'est s'exposer à l'injure, notamment ceux d'homophobie, en raison des confusions précitées.
Cela ne manqua pas, tous tombèrent sur les épaules de l'auteur. A lire les commentaires, on l'affirma réactionnaire (donc homophobe et n'étant plus "de son temps", donc vieux, le pire des reproches dans notre société moderne), on l'affirme incompétent juridiquement. C'est pourquoi Pierre Delvolvé, professeur de droit public récemment encore président du jury d'agrégation de cette matière vînt au secours de la thèse dans les colonnes du Figaro.
Pourquoi ? Parce que l'auteur, conforté par Pierre Delvolvé, affirme que juridiquement le mariage homosexuel est contraire à la Constitution.
Il affirme en effet que l'hétérosexualité est un des principes généraux reconnus par les lois de la République, principes qui font partie du bloc de constitutionnalité au regard duquel les lois sont appréciés, soit en contrôle à priori lorsque les lois nouvelles sont adoptées si un recours est formé avant sa promulgation, soit en contrôle à posteriori si une partie à un procès soulève une question prioritaire de constitutionnalité et qu'une des deux hautes juridictions (Cour de cassation, Conseil d'Etat) estime que la question est nouvelle et sérieuse (ce qui est le cas) et la transmet au Conseil constitutionnel.
Comme cela est souligné, car enfin le débat juridique se met en place, c'est que l'on peut l'affirmer car le silence des Lois peut être normatif et valoir exclusion, cela dépend de la conception que le Conseil constitutionnel aura du mariage. S'il estime que le mariage est un contrat, que les personnes ont "un droit au mariage", ce qui est tout à fait différent de la liberté de se marier, un droit subjectif (égoîste) n'étant pas de même nature ni de même portée qu'une liberté publique, alors qu'il validera sans doute ce "mariage pour tous", en attendant que d'autres "tous" se manifestent pour exiger la reconnaissance de leur "droit à eux de se marier" (pourquoi attendre 18 ans, si l'on s'aime, pourquoi ne se marier qu'à deux, en Californie ont été mariés il y a quelques semaines 5 personnes, pourquoi s'ils s'aiment ou s'ils le veulent, la volonté étant la loi du contrat).
Un auteur aussi important qu'Alain Supiot, favorable dans tous ses écrits, marqués par la cohérence de sa pensée, au principe d'égalité entre les personnes, refuse la perspective d'un mariage d'entre deux personnes de même sexe parce que le mariage n'est pas un contrat, n'est pas régi par la volonté des parties. Il a exprimé cette position, non pas à propos de l'actualité et d'une façon distincte mais dans un article fondamental beaucoup plus ample très critique sur la "contractualisation de la société", comme "déconstruction du Droit". On peut ne pas le suivre, mais ce ne sont des positions qui méritent d'être considérées, et d'être considérées en droit.
Si le Conseil constitutionnel estime que le mariage est une institution, alors il n'est pas disponible à ceux qui le désirent et l'Etat n'est pas un distributeur automatique d'état civil comme on distribue des bonbons. Le mariage pourrait être considéré comme une institution sociale et politique fondamentale. Cela peut se soutenir. Ce n'est pas déshonorant que de le faire. Cela n'a rien à faire avec le statut des homosexuels. Celui-ci n'est pas dans le sujet.
C'est pourquoi cette question est majeure, et qu'elle est de nature constitutionnelle. Que le Conseil aille dans un sens ou dans un autre, il faut attendre, mais il est essentiel et merci au grand professeur de droit d'avoir enfin posé la question. A tous ceux qui s'embrasent de prétendre apporter leur réponse. Aucune ne s'impose et le Conseil constitutionnel est le gardien de la Constitution.
Il est vrai que le Président de la République achève de nuire juridiquement à la clarté du débat de droit en affirmant que les maires auraient la possibilité de faire jouer une "clause de conscience". Comme les journalistes.... Et sans que la loi ait prévu une telle clause....
Comme on l'a souligné dans les débats sur Internet, puisque c'est désormais sur Facebook que les débats s'établissent, ce serait comme d'adopter une loi d'établissement assorti d'un décret d'abrogation. Cela n'a pas juridiquement de sens.
Il faudra bien qu'à un moment en France on comprenne que le droit n'est pas qu'un instrument du Politique, il lui est aussi autonome. Le Président de la République ne peut pas juridiquement dire cela. Le Droit (celui que Carbonnier désignait par sa majuscule) ne le lui permet pas.
20 novembre 2012
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Mise à jour : 19 novembre 2012 (Rédaction initiale : 25 octobre 2012 )
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19 novembre 2012
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Gérard Farjat était un très grand juriste.
Le titre des mélanges qui avaient été concoctés pour lui en 1999 illustre bien son esprit : "Philosophie du droit et droit économique".
Spécialiste de droit économique, il avait innové dès sa thèse en 1963 sur L'ordre public économique, posant qu'il pouvait être de direction mais aussi de protection. Car philosophiquement, c'est du souci du faible qu'il avait souci. Il étudiait le marché et les moyens techniques d'y insérer la considération de l'être humain et des besoins que le marché ne peut suffire à satisfaire.
Bref, c'était un homme de bien.
Lire ci-dessous la suite.
31 octobre 2012
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14 octobre 2012
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Dans un interview, le professeur Alfred Grosser estime que cela devrait être le Président de la Cour de justice de l'union européenne qui devrait aller chercher le prix Nobel de la paix qui vient d'être remis à l'Europe.
Dans le Journal du Dimanche du 14 octobre 2012, le professeur de Science Po Alfred Grosser, spécialiste de l'Allemagne est interrogé sur l'attribution à l'Europe du prix Nobel de la paix.
Il affirme notamment qu'à son avis, même si cela est politiquement irréalisable, c'est le président de la Cour de justice de l'Union européenne qui devrait aller chercher le prix, car selon lui c'est la Cour qui a fait le plus pour l'Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Cette affirmation politique étonnante confirme ce que l'on peut observer par ailleurs : ce sont les juges qui construisent l'Europe, et ce depuis la fin de la guerre.
Cela tient peut-être au fait que l'Europe ne s'est pas construite sur le désir économique d'un marché unique, les points de vue n'ayant jamais été convergents en matière économique, mais sur l'idée fondamentale que le totalitarisme ne puisse plus embraser l'Europe et détruire les peuples européens. Or, les juges sont ceux qui sont les derniers à lutter contre les régimes totalitaires. Il n'est pas étonnant qu'ils sont les premiers à construire l'Union européenne.
8 octobre 2012
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Parmi les droits subjectifs, les "droits à" se sont multipliés. A travers la technique de l'accouchement sous X, le droit reconnaît le droit d'abandonner son enfant, qui est un substituer du droit à interrompre sa grossesse.
Mais l'enfant abandonné, puis adopté, peut saisir un juge en revendiquant son "droit à" connaître ses origines, en obligeant l’État à lui révéler sa mère biologique.
Le droit national qui s'y refuse, ici le droit italien, viole-t-il un droit de l'homme ?
Oui, car, selon cet arrêt rendu le 25 septembre 2012, un tel refus absolu est disproportionné et excède les marges dont disposent les États.
4 octobre 2012
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Il fut un temps où la hiérarchie des normes était simple. En effet, il s'agissait d'imposer politiquement la prédominance de la "norme fondamentale", à partir de la Théorie pure du droit de Kelsen, c'est-à-dire la Constitution.
Lorsque le droit de l'Union européenne (à l'époque du droit communautaire) a voulu s'imposer, cela fût plus complexe, dans la mesure où l'ordre international, l'ordre européen et l'ordre interne produisent chacun des pyramides, qui ne sont pas hiérarchisées entre elles.
Ainsi, dans une conception verticale, il n'y eût de bras de fer que politique. Les arrêts Jacques Vabres et Nicolo ont fait triompher le droit européen et international.
Mise à jour : 1 octobre 2012 (Rédaction initiale : 1 octobre 2012 )
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Mise à jour : 26 septembre 2012 (Rédaction initiale : 20 octobre 2010 )
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