Document de travail
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âș RĂ©fĂ©rence complĂšte : M.-A. Frison-Roche, Le rĂŽle du Juge dans le dĂ©ploiement du Droit de la RĂ©gulation par le Droit de la Compliance, document de travail, avril 2023.
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đ€ Ce document de travail a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© pour servir de base Ă la sĂ©ance de synthĂšse constituant la conclusion du colloque organisĂ© par le Conseil d'Etat et la Cour de cassation, De la rĂ©gulation Ă la compliance : quel rĂŽle pour le juge ?, qui s'est tenu le 2 juin 2023 au Conseil d'Etat.
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đ Ce document de travail a servi Ă©galement de base Ă l'article qui constitue la conclusion de l'ouvrage De la rĂ©gulation Ă la compliance : quel rĂŽle pour le juge ?, La Documentation Française, 2024.
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âș RĂ©sumĂ© du document de travail : Il est remarquable de constater l'unitĂ© de conception et de pratiques entre les professionnels qui Ă©voluent plutĂŽt dans l'ordre des juridictions administratives et les professionnels qui Ă©voluent plutĂŽt dans l'ordre des juridictions judiciaires : ils constatent tous et dans des termes semblables un mouvement essentiel : ce qu'est le Droit de la RĂ©gulation, comment celui-ci a opĂ©rĂ© sa transformation en Droit de la Compliance, et comment dans l'un et plus encore dans l'autre le Juge y est au centre. Les juges, mais aussi les RĂ©gulateurs et les responsables europĂ©ens l'expliquent et disent Ă partir d'exemples diffĂ©rents la transformation profonde que cela apporte pour le Droit, pour les entreprises en charge d'accroĂźtre l'effectivitĂ© systĂ©mique des rĂšgles par la pratique et la diffusion d'une culture de compliance. Le Juge participant Ă cette transformation Ex Ante voit son office renouvelĂ©, qu'il soit juge de droit public ou juge de droit privĂ©, dans une unitĂ© accrue du systĂšme juridique.
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đlire le document de travail ci-dessous—ïž
1. Une transformation profonde en coursâïž Il est remarquable de constater l'unitĂ© de conception et de pratiques entre les professionnels qui Ă©voluent plutĂŽt dans l'ordre des juridictions administratives et les professionnels qui Ă©voluent plutĂŽt dans l'ordre des juridictions judiciaires : ils constatent tous et dans des termes semblables un mouvement essentiel : ce qu'est le Droit de la RĂ©gulation, comment celui-ci a opĂ©rĂ© sa transformation en Droit de la Compliance, et comment dans l'un et plus encore dans l'autre le Juge y est au centre. Les juges, mais aussi les RĂ©gulateurs et les responsables europĂ©ens l'expliquent et disent Ă partir d'exemples diffĂ©rents la transformation profonde que cela apporte pour le Droit, pour les entreprises en charge d'accroĂźtre l'effectivitĂ© systĂ©mique des rĂšgles par la pratique et la diffusion d'une culture de compliance. Le Juge participant Ă cette transformation Ex Ante voit son office renouvelĂ©, qu'il soit juge de droit public ou juge de droit privĂ©, dans une unitĂ© accrue du systĂšme juridique.
2. Le juge au centre du Droit de la Complianceâïž La tenue mĂȘme de ce colloque en est la preuve la plus Ă©clatante : le Conseil dâĂtat en commun avec la Cour de cassation se penchent donc sur ce thĂšme qui mâest si cher : le droit de la compliance. Cette branche du droit, nous en avons vu la naissance en prolongement du droit de la rĂ©gulation, nous la regardons ensemble grandir, nous en dĂ©gageons ici la place qui revient au juge : au centređ
3. La compliance, distinguĂ©e de la conformitĂ©, dĂ©finie par ses Buts Monumentaux âïžLa « compliance » est certes un terme dâorigine anglaise, fait que lâon rappelle souvent comme valant grief, qui impliquerait dâĂ©laborer un mot « français », en suggĂ©rant de se rĂ©fĂ©rer Ă la « conformitĂ© ». Lâon fit de mĂȘme il y a vingt ans pour le droit de la « rĂ©gulation », que lâon voulait alors rectifier pour lui prĂ©fĂ©rer le terme que lâon croyait plus correct de « rĂ©glementation »đ
4. S'Ă©loigner de la "guerre des systĂšmes" pour promouvoir une ambition commune de protection de la personne âïž Via cette dispute entre le français et lâanglais, câest souvent Ă ce qui serait une guerre des systĂšmes que lâon renvoie. Mais ceux qui pratiquent le droit britannique et le droit amĂ©ricain savent Ă quel point les Anglais utilisent les notions juridiques latines. En droit Ă©conomique, nous savons aussi ce que nous devons au droit classique et lâancrage du droit de la compliance demeure dans celui-ci. Le droit de la compliance nâefface pas notre systĂšme juridique : il le dĂ©ploie au contraire avec une nouvelle force puisquâil en accroĂźt ce qui est la ratio decidendi du droit occidental : conserver, voire promouvoir, la personne au cĆur des systĂšmes, quâils soient naturels, technologiques, Ă©conomiques ou sociaux. Le RGPD ou les lois dites « Sapin 2 » et « Vigilance » lâillustrent. La compliance nâest pas lâobĂ©issance aveugle aux rĂ©glementations, ce Ă quoi renvoie la seule conformitĂ© : elle est la substance de cette ambition dâun avenir oĂč la personne demeure la bĂ©nĂ©ficiaire des systĂšmes, en Ă©cartant par avance le risque quâelle en devienne lâesclave. La construction de lâavenir est dĂ©jĂ lâobjet du droit de la rĂ©gulation, droit ex ante, nature que le droit de la compliance prolonge et dĂ©multiplie.
5. Le Droit de la Compliance, apte Ă exprimer l'ambition de protĂ©ger les personnes prĂ©sentes et futures dans les systĂšmes prĂ©sents et futurs âïž Câest Câest en demeurant ancrĂ©s dans cet hĂ©ritage du droit occidental, loin dâune conformitĂ© mĂ©canique, que les juristes, quâils soient dans lâentreprise, conseil de celle-ci ou dans les prĂ©toires, vont pouvoir exprimer cette nouveautĂ© que constitue le droit de la compliance. En dĂ©passant la premiĂšre rĂ©ticence et inquiĂ©tude devant un tel changement, comme y invitent Christophe Soulardđ
6. . L'expression d'ambitions nouvelles âïž Lâon soutient pourtant souvent que les branches traditionnelles du droit ont Ă©tĂ© comme brisĂ©es par le monde qui vient, empli de risques systĂ©miques et de technologies terrifiantes. Mais cet environnement inconnu voit aussi naĂźtre des ambitions collectives dâun nouveau genre, comme le souci des animaux et la volontĂ© dâune Ă©galitĂ© effective entre humains. Les branches en sont vivifiĂ©es et leurs forces sont amplifiĂ©es par ce droit de la compliance qui dĂ©ploie une logique de rĂ©gulation sans plus ĂȘtre bridĂ©e par la condition prĂ©alable de secteurs.
7. La concrĂ©tisation d'ambitions nouvelles par une architecture de textes europĂ©ens nouveaux âïž Ainsi, Roch-Olivier Maistre raconte avoir vĂ©cu dix lois de rĂ©gulation en cinq ans et se rĂ©jouit dâune rĂ©gulation du numĂ©rique devenue possible par la complianceđ
8. L'apparition de nouveaux outils juridiques Ex Ante âïž Jean-François Bohnert restitue ce mĂȘme mouvement de lâex post vers lâex ante dans le droit pĂ©nal dĂ©sormais pĂ©nĂ©trĂ© par la compliance. Tandis quâAstrid Mignon-Colombet constate que le juge pĂ©nal sâeffaceđ
9. Le souci premier de la sĂ©curitĂ© des systĂšmes âïž Il est remarquable que chaque contributeur se soit ainsi appuyĂ© non pas sur les « rĂ©glementations » mais sur des rĂ©alitĂ©s factuelles, notamment les risques, face auxquels est directement dressĂ©e lâambition de ne pas dĂ©faillir (ambition nĂ©gative) et lâambition de progresser (ambition positive), ambition servie par la puissance des entreprises. Jean-Yves Ollier montre que cette logique Ă©tait dĂ©jĂ pleinement celle de la rĂ©gulation, notamment pour assurer la sĂ©curitĂ© des systĂšmes, par exemple sanitaire ou des transportsđ
10. Le Droit de la compliance, prolongement du Droit de la rĂ©gulation âïž En effet, une branche nouvelle du droit nâĂ©merge que de ce qui est dĂ©jĂ en partie Ă©crit, le droit ne connaissant pas de feuille blanche : au-delĂ des secteurs rĂ©gulĂ©s, câest la logique du droit de la rĂ©gulation qui se rĂ©pand aujourdâhui.
11. L'a-territorialitĂ© naturelle du Droit de la Compliance âïž Parce que la rĂ©gulation sâancre dans lâentreprise, laquelle se dĂ©ploie au-delĂ , voire dans lâindiffĂ©rence des frontiĂšres, le terme naguĂšre adoptĂ© dâ« extraterritorialitĂ© » devrait faire place Ă celui dâ« a-territorialitĂ© », lâentreprise devant rĂ©pondre directement au juge, comme le souligne Paul Nihoulđ
12. Un effet de gĂ©nĂ©ration ? âïž De telles transformations peuvent susciter critiques et dĂ©sarrois, notamment une impression de confusion et de prise de pouvoir par les entreprises qui ne verraient dans la compliance que de lâautorĂ©gulation sans contrĂŽle dĂ©mocratique, comme lâexprime JoĂ«lle Toledanođ
Tournons-nous aussi vers ceux qui ont Ă peine fini leurs Ă©tudes et dĂ©cident par exemple de devenir magistrat ou avocat ; quâen pensent-ils ?
13. Une volontĂ© de dĂ©couvrir et de pratiquer le Droit de la compliance âïž Dans les cabinets dâavocats, lâon me dit quâĂ lâoccasion des entretiens dâembauche les Ă©tudiants disent vouloir en grand nombre pratiquer le droit de la compliance. Pourtant, ils ne lâont gĂ©nĂ©ralement pas Ă©tudiĂ© et ne pourraient sans doute pas techniquement en parler.
Leurs interlocuteurs, se rĂ©fĂ©rant sans doute Ă la conformitĂ© mĂ©canique, leur indiquent quâils ont bien trop de diplĂŽmes pour juste « cocher des cases de conformitĂ© Ă la rĂ©glementation », ce que des algorithmes feront bientĂŽt mieux quâeux, quâil faut plutĂŽt maĂźtriser ce qui serait le « vrai droit ».
La jeune gĂ©nĂ©ration rĂ©pond que la Compliance est non seulement du « vrai droit », mais encore un droit « vraiment humain », celui « par lequel le monde peut devenir meilleur ». Câest la perception quâen ont aussi des candidats au concours dâentrĂ©e Ă lâĂcole nationale de la magistrature (ENM) et au concours dâentrĂ©e de lâInstitut national du service public (INSP).
14. Des choix de mĂ©tiers inspirĂ©s par les Buts Monumentaux de la Compliance âïž Pour raisonner ainsi dans le choix mĂȘme du mĂ©tier, ils ont en tĂȘte non pas la « conformitĂ© » Ă la rĂ©glementation mais bien cette nouvelle branche qui vise de nouveaux Ă©quilibres dans le systĂšme climatique, Ă©conomique et social, Ă©quilibre Ă la construction duquel ils veulent pouvoir travailler.
15. Une dĂ©finition positive de la Compliance qui incite Ă vouloir devenir juge ou avocat âïž CâĂ Ă©couter ces nouveaux ou futurs juges et avocats, sâils veulent pratiquer le droit de la compliance, câest pour mieux saisir lâavenir, nĂ©gativement pour que celui-ci ne soit pas catastrophique, renvoyant ainsi Ă la gestion des risques, mais aussi positivement, pour que la culture du respect de lâautre se diffuse dans lâentreprise et au-delĂ dâelle. Ces futurs professionnels nâen connaissent pas encore les techniques, mais ils en portent lâesprit, nâest-ce pas lâessentiel ? Câest un esprit de pionnier.
16. La corrĂ©lation avec la culture de la mĂ©diation âïž Ils accueilleront par exemple dâautant mieux la technique de mĂ©diation entre les entreprises et les parties prenantes, ces deux potentiels plaideurs. En mĂȘme temps quâils se perfectionnent en droit public, international, financier, processuel, des relations du travail, environnemental, etc., dâeux-mĂȘmes ils demandent lâajout du droit de la compliance, droit tĂ©lĂ©ologique bĂąti sur ce but politique dâun monde futur. Ce faisant, ils expriment les « buts monumentaux » dont François Ancel montre quâils guident le jugeđ
17. A travers le maniement des outils de rĂ©gulation et de compliance, un projet commune Ă l'entreprise, Ă l'avocat et au juge âïž Leur intuition met ainsi au centre lâambition comme norme, les techniques de compliance (cartographie, plan, etc.), nâĂ©tant que les moyens. Dâailleurs, Daniel Calleja Y Crespo a Ă©galement utilisĂ© ce terme dâ « ambition » pour rappeler que la compliance a permis Ă lâUnion europĂ©enne de se construire un « projet »đ
18. La voie de la responsabilisation des entreprises cruciales âïž Pour concrĂ©tiser une telle ambition de construction de lâavenir, le droit de la compliance dĂ©signe les entitĂ©s en position dâagir, câest-Ă -dire les entreprises qui tiennent les structures. Le droit Ă©labore des obligations de compliance ayant pour objectif non pas de punir pour des actes passĂ©es (conception classique de la responsabilitĂ©) mais de mettre en charge de lâavenir des entreprises puissantes : conception nouvelle de la responsabilisation.
19. Les "procĂšs en responsabilisation" âïž Ainsi, la logique de la rĂ©gulation Ă travers la compliance aboutissant Ă une responsabilisation des entreprises, mĂȘme si leurs activitĂ©s Ă©conomiques ne sont pas rĂ©glementĂ©es, mĂȘme sâil sâagit dâentreprises privĂ©es, imprĂšgne alors les procĂšs. Comme lâavait montrĂ© en droit processuel le professeur Nicolas Cayrol, les « procĂšs de compliance » sont des procĂšs en responsabilisationđ
20. La Compliance, transfiguration de la RĂ©gulation âïž Le droit de la compliance repose ainsi essentiellement sur lâaction des entreprises, internalisant lâambition de rĂ©gulation en celles-ci. Notons quâil y a eu un passage de relai entre le droit de la rĂ©gulation, que lâon dit souvent administratif, et le droit de lâentreprise, que lâon dit souvent privĂ©. Mais le droit de la compliance marque plus que tout autre la corrosion de cette distinction. En effet, ce sont bien les autoritĂ©s publiques qui fixent les buts monumentaux, Ă partir desquels les outils de compliance sont organisĂ©s puis, notamment dans les contentieux, sont juridiquement interprĂ©tĂ©s, tandis que les entreprises sont libres dans la construction et le maniement de ces outils, notamment Ă travers des contrats. Le mĂ©canisme de vigilance le montre fortement. Il y a ainsi de lâautorĂ©gulation dans lâĂ©laboration des moyens et des dĂ©cisions politiques dans la conception des fins.
21. La transformation des AutoritĂ©s de rĂ©gulation en AutoritĂ©s de supervision âïž Pour articuler lâensemble la rĂ©gulation se transforme en supervision des acteurs Ă©conomiquesđ
22. La compliance, extraction de la RĂ©gulation de la condition du "secteur" : l'exemple de la Vigilance, pointe avancĂ©e de la Compliance dans laquelle le Juge est au centreâïž Lâon ne peut rĂ©duire la compliance Ă de lâautorĂ©gulation puisque les entreprises ne peuvent fixer librement les buts monumentaux Ă lâaune desquels elles Ă©laborent les divers outils de compliance quâelles mettent en place. Elles ne peuvent quây adhĂ©rer ou les accroĂźtre, par leur « raison dâĂȘtre » ou leur RSE, mais pas sây substituer. Elles doivent endurer la supervision des autoritĂ©s administratives et le dĂ©bat avec les parties prenantes, y compris devant le rĂ©gulateur et le juge.
23. La nouvelle puissance de tous les juges, y compris les arbitresâïž Par la compliance, la puissance, notamment technologique et informationnelle, mais aussi dâĂ©ducation, de lâentreprise, est dirigĂ©e, de force ou de grĂ©, vers des buts que lâon disait classiquement dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, en dehors dâun secteur et au-delĂ du territoire et du systĂšme juridique français. Le droit de la compliance est ainsi le premier droit global, le contrat Ă©tant son instrument naturel. Cela signifie que lâarbitrage international va bientĂŽt lui faire place. Alors mĂȘme quâen raison de ces finalitĂ©s structurantes, lâentreprise publique est devenue le parangon de lâentreprise dans le monde nouveau dans lequel nous voulons entrer, un monde durable oĂč lâĂȘtre humain est par principe respectĂ©.
24. L'entreprise, lieu d'effectivitĂ© de la culture de rĂ©gulation et de compliance âïž Ainsi guidĂ© par le lĂ©gislateur et les autoritĂ©s de supervision, voire par le juge, les entreprises vont dĂ©ployer beaucoup plus quâune simple conformitĂ© aux rĂ©glementations puisquâelles vont faire leurs « meilleurs efforts » pour que les personnes dont elles rĂ©pondent se comportent elles-mĂȘmes activement de sorte que les buts monumentaux soient atteints.
25. L"importation de la culture du juge dans l'entreprise : l'obligation probatoire, cĆur de l'obligation de compliance âïž DĂšs lors et si lâon veut dĂ©signer une obligation premiĂšre de compliance pesant sur lâentreprise, câest avant tout une obligation probatoiređ
26. Conclusion âïž MĂȘme si cette obligation probatoire renvoie Ă lâobligation de rendre des comptes (« accountability »), ce que lâentreprise puissante doit faire graduellement vis-Ă -vis de ses parties prenantes, de la sociĂ©tĂ© civile et de lâopinion publique, laquelle est devenue universelle, notamment par les rĂ©seaux sociaux, ce poids probatoire, rançon de la puissance lĂ©gitime, renvoie Ă la perspective du procĂšs. Il est vrai que la « sociĂ©tĂ© contentieuse », naguĂšre prĂ©sentĂ©e comme un « spectre »đ
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M.-A. Frison-Roche (dir.), La juridictionnalisation de la Compliance, Journal of Regulation & Compliance (JoRC) et Dalloz, coll. « Régulations & Compliance », Paris, 2023, 500 p.
M.-A. Frison-Roche, « Le droit de la régulation », D. 2001, chron., pp. 610-616.
Intervention d'Alain Seban.
M.-A. Frison-Roche (dir.), Les Buts Monumentaux de la Compliance, Journal of Regulation & Compliance (JoRC) et Dalloz, coll. « Régulations & Compliance », Paris, 2022, 520 p.
M.-A. Frison-Roche, « Le droit de la compliance », D. 2016, chron., pp. 1871-1874.
Interventions de Didier-Roland Tabuteau et de Christophe Soulard.
Intervention de Christophe Soulard.
Intervention de François Molinié.
Intervention de Roch-Olivier Maistre.
Intervention de Daniel Calleja Y Crespo.
Intervention d'Astrid Mignon-Colombet.
Intervention de Jean-François Bohnert.
Intervention de jean-Yves Ollier.
Intervention de Paul Nihoul.
Intervention de Joëlle Tolédano.
Intervention de François Ancel.
M.-A. Frison-Roche (dir.), Les Buts Monumentaux de la Compliance, op. cit.
Intervention de Daniel Calleja Crespo.
Intervention de François Molins.
Intervention de Lucien Rapp.
N. Cayrol, « Des principes processuels en droit de la compliance », in M.-A. Frison-Roche (dir.), La juridictionnalisation de la Compliance, Journal of Regulation & Compliance (JoRC) et Dalloz, coll. « Régulations & Compliance », Paris, 2023, pp. 213-224.
M.-A. Frison-Roche (dir.), Régulation, Supervision, Compliance, Dalloz, coll. « Régulations & Compliance », Paris, 2017.
Intervention de Marie-Anne Barbat-Layani.
M.-A. Frison-Roche, « Le juge, l'obligation de compliance et l'entreprise. Le système probatoire de la Compliance », in M.-A. Frison-Roche (dir.), La juridictionnalisation de la Compliance, op. cit., pp. 409-442.
Intervention de Roch-Olivier Maistre.
L. Cadiet, « Le spectre de la société contentieuse », in Droit civil, procédure, linguistique juridique. Écrits en hommages à Gérard Cornu, PUF, Paris, 1994, pp. 29-50.
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