Enseignement : Littérature et Droit
Descriptif du cours
La littérature se définit usuellement comme l’ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique. Le droit quant à lui se définit comme l’ensemble des institutions, règles et décisions ayant une portée normative sur les personnes vivant en société.
L’enseignement Littérature et droit est courant dans les universités anglaises et nord-américaines. Il est peu fréquent en France. Cela est étonnant pour un pays qui se définit par sa littérature et dont le Code civil fut le chef d’œuvre politique, livre de chevet de Stendhal dans le même temps. Peut-être est-ce que le conflit des Facultés, ou l’indifférence des Facultés entre elles, hypothèse pire, contribue à cette situation.
Il demeure que la littérature et le droit ont en commun la langue. Cela suffit pour que l’on pense à les rapprocher, mais aussi à les penser en ordres différents dès l’instant que la langue utilisée n’est pas la même, français ou anglais, présent ou futur, par exemple. De la même façon, le droit a des personnages, des histoires, des rebondissements. Plus encore, le droit se reconnait à un style qui croise le style littéraire et s’en distingue.
Mais la littérature et le droit sont aussi deux systèmes différents, parce que la littérature n’est pas normative, alors que le droit est ordre, « acte de langage ». Ainsi, la distinction paraît aisée. Pourtant, le droit se penche sur la littérature, la protège, la récompense : la propriété littéraire et artistique, victoire de Beaumarchais, est une conception ignorée du monde anglais, dans la conception qu’en développe la France. Dès lors, dans quelle mesure le droit peut-il avancer sur un terrain qui n’est pas le sien ? Etablir le beau ? Juger du beau ? De la même façon, la littérature peut-elle être une barrière que l’on peut opposer au droit, permettre de dire tout et n’importe quoi en se drapant dans la littérature, tenant par exemple des discours de haine, d’obscénité, etc.
Les séminaires ont pour objet de soulever ses questions essentielles et générales, en s’appuyant sur des cas particuliers. A l’inverse, dans une méthode alternée, certaines séances porteront sur des œuvres particulières, françaises ou étrangères. A partir d’une œuvre particulière, soit parce qu’elle porte sur un évènement juridique (un procès, un contrat, une succession, etc.), soit parce qu’elle met en scène un personnage juridique (un juge, un plaideur, un législateur), une réflexion plus générale en résulte.
Mode de validation
L’enseignement donne lieu à un contrôle continu. Il correspond à 60% de la note Il est complété par un examen terminal. Celui-ci prend la forme d’une dissertation à choisir parmi deux sujets. Il correspond à 40% de la note globale.
Charge de travail
Préparation des conférences, supposant la préparation générale du thème chaque semaine et exécution personnelle de travaux demandés. Cela correspond à deux exercices oraux sur l’ensemble du semestre. Les notes de préparation sont ramassées.
L’élève doit faire des recherches et des lectures par lui-même.
Format pédagogique
Les séminaires sont hebdomadaires, d’une durée de deux heures. Ils prennent la forme d’un thème, qui par alternance, soit est construit sur une problématique, générale, soit s’appuie sur une œuvre particulière.
Les élèves doivent préparer chacun des thèmes abordés en séminaire et la séance commence par l’exposé, avant la reprise du thème par les professeurs. Certains thèmes peuvent justifier la venue d’un intervenant extérieur.
Suivant les thèmes, il est possible que le sujet ait été travaillé par avance sur le site www.mafr.fr, dans la rubrique pédagogique ad hoc.
Construction détaillée des séances du séminaire
Sont ci-dessous proposés aux élèves une série de sujets, soit généraux, soit particuliers. Il est conseillé que l’exercice soit fait à deux. Lorsque le sujet ci-dessous est en caractères gras, il fait partie des sujets devant obligatoirement être traités au cours du semestre, s’il ne l’est pas, les étudiants peuvent choisir parmi eux, les sujets proposés étant plus nombreux que le nombre des séances.
Lectures principales demandées
La liste des ouvrages ci-dessous concerne la problématique générale. Il va de soi que les oeuvres littéraires sur lesquelles les séances particulières peuvent porter doivent avoir été lues préalablement.
Lectures complémentaires
votre commentaire