10 septembre 2016

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Le fils veut un enfant. Sa mère lui offre en "portant" l'enfant par GPA. Elle n'y voit aucun obstacle : elle dit "j'ai toujours su que j'étais la grand-mère de l'enfant". La GPA est une sidération pour recouvrer de silence l'inceste

par Marie-Anne Frison-Roche

L’article est en portugais  , mais il a été aimablement traduit en langue française par Marie-Anne Bernard-Roudeix.

Le titre de l'article est : Une femme accouche de son petit-fils

Voilà le cas, relaté par le journal.

Une femme âgée de 44 ans a un fils marié et le couple "rêve d'avoir un enfant", mais ils le peuvent pas car la GPA est illégale en France.  Le couple veut demander à une "cousine" de porter "leur enfant" mais en apprenant ce projet, la mère "s'est spontanément proposée de le faire".

L'insémination a lieu par un mélange des spermes des deux époux.

L'enfant est né en juin 2016 à Rio de Janeiro.

La presse a demandé à la mère de l'enfant si cela ne lui faisait pas souci d'être à la fois la mère et la grand-mère de celui-ci.

Celle-ci a répondu :  "J'ai toujours su qu'il était mon petit-fils, a affirmé la mère de Jefferson.

 

Comment la mère comme le fils arrivent-ils à supporter la GPA incestueuse qu'ils viennent de mener à terme ?

 

Lire ci-dessous

 

 

 

 

  • 1. L'article dit donc littéralement : "la mère répond j'ai toujours su être la grand-mère".  L'oxymore est total.
  • 2. Il n'y avait aucune "urgence", ni "drame", juste un "rêve d'avoir un enfant"
  • 3. Il y avait une mère disponible (la cousine), mais la mère du père s'est "spontanément proposée"
  • 4. C'est la volonté pure, le désir pur des uns et des autres (l'enfant ne parle pas), du fils d'avoir un enfant, de sa mère de lui offrir, qui engendre l'enfant
  • 5. C'est un inceste pur
  • La mère et le fils n'ont aucune conscience de faire quelque chose de mal : ils sont très contents

Comment cela peut-il arriver ?

  • Il est possible que la mère et le fils ne sachent pas que la femme qui porte l'enfant, même si elle ne fournit pas l'ovocyte, a au cours des 9 mois de grossesse des échanges biologiques et psychologiques définitifs avec l’enfant qui constitue un lien définitif de maternité
  • Ce lien de maternité est exprimé par le Droit qui pose que la femme qui porte l'enfant est la mère de celui-ci
  • Le Droit interdit que la mère d'un fils fasse un enfant avec son fils : c'est la prohibition de l'inceste
  • Comment ces adultes passent-il n'avoir aucune conscience de la prohibition de l'inceste qu'ils réalisent  ?

 

  • La mère et le fils  passent l'inceste sous silence
  • De la même façon que dans la GPA par une clause la mère atteste qu'elle n'est pas la mère mais une porteuse, passant sous silence le lien maternel qu'elle brise contractuellement pour qu'un lien se nouer avec ceux pour lesquels l'enfant a été engendré, ici les deux parties passent l'inceste sous silence
  • La mère le fait en recouvrant sa qualité de "mère" par une autre qualité : celle de "grand-mère" : "j'ai toujours su que j'étais sa grand-mère". De cette façon, elle n'a pas à souffrir de l'inceste commis
  • Le fils le fait par le mélange des spermes, opéré à seul fin de ne pas savoir qui sera le père biologique : ainsi, cela peut être son conjoint, l'enfant n'étant pas alors incestueux. Cette possibilité suffit à masquer pour lui l'inceste.
  •  
  • Il est vrai que sans ce double masquage, de la part de la mère et du fils, cela serait insupportable.

 

 

C’est ce qu’on peut appeler de la « sidération ».

 

En effet, si la femme disait qu’elle a offert à son fils un bébé en le fabriquant avec lui (ce qui est biologiquement et psychologiquement le cas), elle ne pourra pas le faire. Alors, elle passe cela sous silence. Elle dit que « depuis toujours » elle n’en est pas la mère, mais simplement la grand-mère.

 

La GPA est un pur délire, le délire de la filiation pure.

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