Le tribunal de Milan a condamné le 26 octobre 2012 Silvio Berlusconi pour fraude fiscale au bénéfice de son groupe privé de médias, alors qu'il était président du Conseil, à 4 ans de prison et 5 ans d'inéligibilit. On doutait du caractère exécutable de la décision. Le 27 octobre 2012, Silvio Berlusconi a affirmé qu'il était "obligé" de rester en politiquer pour "réformer la planète justice" pour que l'Italie cesse de demeurer ainsi sous la "dictature des juges".
Au bout de plusieurs années de procédure, Sivio Berlusconi a été condamné le 26 octobre 2012 par le Tribunal de Milan pour fraude fiscale au bénéfice de son groupe de média à 4 ans de prison et 5 ans d'inéligibilité.
Le fait qu'il fasse immédiatement appel du jugement ne pose pas question, le droit d'appel étant l'exercice légitime de la voie d'action.
En revanche, en même temps qu'il en informe la presse le 27 octobre 2012, le lendemain même du jugement, il informe qu'il reste en politique. Cela encore peut être légitime dans la mesure où une personne exerçant une voie de recours peut continuer son activité.
Mais il justifie son maintien en politique en disant qu'il accomplit en cela son "devoir", car il faut que l'Italie échappe à la "dictature des magistrats, l'Italie étant devenue une République judiciaire". En outre, il accuse les magistrats d'être enfermés sur eux-mêmes, de former une caste, de ne pas comprendre la société dans laquelle ils vivent : c'est pourquoi il estime qu'il est de son devoir de "réforme la planète justice".
Silvio Berlusconi n'évoque donc pas seulement ce qui aurait été mal jugé dans son cas. Il le fait, puisqu'il affirme que, le concernant, il ne dirigeait pas son groupe à l'époque des faits reprochés puisqu'il gouvernait l'Italie.
Il généralise le reproche et affirme que l'Italie est désormais "gouvernée" par les magistrats, d'une façon discrétionnaire, ce qui justifie selon lui la qualification de "dictature", et la nécessité d'un sursaut républicain, concrétisé ici par sa présence maintenue dans la vie politique.
La généralisation de son cas particulier à la situation de l'ensemble de l'Italie est illustrée par Silvio Berlusconi par la condamnation récente des scientifiques qui n'avaient pas prévu le séisme
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