15 juillet 2013

Interviews

Interview

Trois questions, in "Avocats en colère : "Trop, c'est trop !""

Référence complète : Trois questions in BONNET, Eric, Avocat en colère : "Trop, c'est trop !", La semaine juridique - Édition générale - 29-34 - 15 juillet 2013, p. 1426.

Dans cet article d'Eric Bonnet, relatif à la protestation du Conseil National des Barreaux (CNB), contre des réformes du Gouvernement, dont les avocats estiment qu'ils sont la cible et les victimes, trois questions sont posées. La première vise à expliquer ce qui apparait comme une défiance des pouvoirs publics à l'égard des avocats. La deuxième question porte sur le caractère nouveau ou non de ce phénomène. Par la troisième question, une opinion est demandée pour que le Barreau retrouve une "écoute attentive des pouvoirs publics".

 

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Pour lire les réponses développées aux questions.

Lire ci-dessous le résumé des réponses formulées :

Thèmes

 

D'une façon résumée et sur la première question relative à l'explication sociologique et politique de cette défiance des pouvoirs publics dont les avocats s'estiment victimes, la réponse est qu'elle n'est pas accrue, mais plus visible : la médiatisation crée là aussi un effet de loupe.

Sur la deuxième question, relative au caractère nouveau ou non du phénomène, la réponse est qu'il y a toujours eu une tension entre l'État et l'avocat et qu'il est bien qu'il en soit ainsi. Lorsque l'avocat développe son activité judiciaire, l'État de droit doit se faire violence à lui-même pour supporter ce personnage contrariant qui défend même les coupables. La même maturité doit venir à l'État, devenu "stratège" pour que l'État joue son rôle sur les marchés.

Sur la troisième question, l'opinion est formulée que l'Etat ne demeure pas statique, pas plus que les avocats ne doivent en rester à des doléances. En effet, l'avocat est l’auxiliaire de justice pilier de l'État de droit mais aussi un acteur de marché, l'Ordre gardant une déontologie qui engendre la confiance, bien public sur lesquels ces marchés sont construits. Plus encore, les avocats sont plus habiles à former des réseaux souples et internationaux et être alors des partenaires de l'État, lequel ne peut se contenter de les "écouter".

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